Test The First Descendant : Premières impressions sur le free-to-play sous Unreal Engine 5
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Test The First Descendant : Premières impressions sur le free-to-play sous Unreal Engine 5

Publié le 04 juillet 2024 à 08:18
par Alexandre Jollier

Après avoir consacré plus de 45 heures à une version préliminaire du jeu, il est difficile de se prononcer définitivement sur l'attrait que pourrait exercer The First Descendant sur les amateurs de jeux de tir à la troisième personne. Malgré une expérience globalement positive, ce titre free-to-play développé par Nexon soulève encore de nombreuses interrogations quant à sa capacité à se démarquer dans un océan de concurrents du même genre.

D'un côté, le gameplay coopératif offre des moments de pur plaisir, avec des affrontements épiques contre des ennemis robotiques colossaux et la possibilité d'incarner des personnages aux capacités surnaturelles uniques. De l'autre, le modèle économique free-to-play soulève des inquiétudes légitimes, tandis que l'histoire et les dialogues souffrent d'une écriture risible.

 

Un Système de Jeu Riche et Captivant

À l'instar de ses pairs comme Destiny, Warframe ou Outriders, The First Descendant excelle dans la proposition d'un gameplay dynamique et prenant. Les combats sont d'une intensité rare, mêlant tirs nourris et déploiement d'aptitudes spéciales pour venir à bout des hordes ennemies. Le système de butin et de progression offre, quant à lui, une profondeur digne des RPG les plus élaborés, ravissant les mordus de statistiques et de customisation.

Sur le plan visuel, le titre se montre également à la hauteur, avec une réalisation soignée qui tranche avec les standards habituels du free-to-play. Certes, quelques baisses de performances ponctuelles viennent parfois ternir l'expérience, mais rien de rédhibitoire dans l'ensemble.

 

Test The First Descendant : Premières impressions sur le free-to-play sous Unreal Engine 5

 

Un Casting de Personnages Attachants

L'un des principaux attraits du jeu réside dans la diversité des personnages jouables, chacun doté d'un style de combat unique. Que ce soit la fougueuse Bunny, dévastatrice à l'aide de ses pouvoirs électriques, ou le sarcastique soldat Lepic, expert en grenades, le casting regorge d'avatars charismatiques aux animations soignées.

Si leur développement demeure encore limité, ces héros n'en restent pas moins une réussite, apportant de la variété et du dynamisme aux affrontements. Leur quête de dévoilement progressive promet d'ailleurs d'enrichir davantage leur personnalité au fil des mises à jour à venir.

 

Une Narration Bancale et Désinvolte

Malheureusement, là où The First Descendant pèche, c'est dans la construction de son univers et l'écriture de son scénario. Bourré de termes ésotériques dénués de sens réel ("murs dimensionnels", "codes de données inversés", etc.), le récit sombre rapidement dans l'absurde et le ridicule.

Les dialogues, eux, frôlent parfois le nanar, avec des répliques d'une platitude affligeante. Difficile de ne pas pouffer de rire lorsqu'un méchant menace de laisser "Qliphoth engloutir Ingris" et que "les rugissements des Vulgus rempliront ces terres de terreur". Une écriture d'une telle faiblesse nuit grandement à l'immersion, même si elle peut également apporter, par moments, une touche de légèreté bienvenue.

 

Test The First Descendant : Premières impressions sur le free-to-play sous Unreal Engine 5

 

Un Modèle Économique Controversé

Comme la plupart des jeux free-to-play, The First Descendant repose sur un système de monétisation qui risque de faire grincer quelques dents. Pour augmenter sa jauge d'inventaire ou débloquer des teintes aléatoires pour ses équipements, l'achat de ressources premium s'avère indispensable.

Un modèle qui, bien que répandu, demeure sujet à controverse, d'autant que le jeu ne fait aucun effort pour masquer son avidité. Un bémol de taille pour les joueurs réfractaires aux dépenses inconsidérées.

 

Une Structure de Progression Inégale

Si les affrontements contre les boss colossaux et les missions les plus conséquentes brillent par leur qualité, une part non négligeable du contenu principal souffre d'un cruel manque de variété. Trop souvent, le jeu nous astreint à des tâches répétitives, comme défendre un point contre des vagues d'assaillants ou récolter des objets disséminés sur la map.

Un remplissage éculé qui, à défaut d'être désagréable, finit par lasser à la longue. Le risque est alors de ne voir dans The First Descendant qu'une suite de séquences ennuyeuses à traverser avant d'atteindre les moments forts.

 

Test The First Descendant : Premières impressions sur le free-to-play sous Unreal Engine 5

 

Un Système de Progression Foisonnant

En contrepartie, la gestion de la progression et de l'équipement se révèle d'une richesse presque intimidante pour les néophytes. Armes, armures, matériaux, améliorations... Les menus regorgent d'options permettant de peaufiner le moindre détail de sa panoplie guerrière.

Un niveau de granularité qui ravira les férus de min-maxing, mais qui risque également de rebuter les joueurs moins aguerris face à cette complexité. Le tutoriel, expédié à la va-vite, n'aide d'ailleurs guère à apprivoiser ces multiples systèmes dès les premières heures.

 

Un Endgame Prometteur

Pour l'heure, une grande partie de l'expérience ultime proposée par The First Descendant demeure inexplorée. Le contenu de fin de partie, réputé déterminant dans la pérennité d'un jeu de ce type, reste à découvrir.

Nul doute que les développeurs ont prévu des activités exigeantes pour canaliser les efforts des vétérans. Mais le défi sera de proposer un endgame suffisamment riche et renouvelé pour maintenir l'intérêt sur le long terme.

 

Test The First Descendant : Premières impressions sur le free-to-play sous Unreal Engine 5

 

De Solides Fondations à Approfondir

Dans l'ensemble, si The First Descendant ne révolutionne en rien la formule des jeux de tir coopératifs, il s'appuie sur des bases robustes pour proposer une expérience globalement convaincante. Les combats intenses, le bestiaire varié et le système de progression foisonnant constituent autant d'atouts de poids.

Reste désormais à approfondir les points faibles, en remédiant aux lacunes scénaristiques et en lissant la courbe de progression. Des efforts qui, couplés à un suivi régulier, permettraient à ce titre d'asseoir durablement sa place au sein d'un genre des plus concurrentiels.

En définitive, si The First Descendant ne marque pas un tournant décisif dans son créneau, il n'en demeure pas moins une option solide pour les amateurs de shooter coopératifs exigeants. Une valeur sûre, en somme, que ce soit pour se défouler ponctuellement ou s'investir sur la durée.

 

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Alexandre Jollier
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A propos de l'auteur
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