Robocop : Rogue City, une aventure de tir à la première personne basée sur le film classique, promet une action intense mais souffre d'un récit monotone et d'un rythme en surcharge.
Introduction à l'expérience de jeu
En tant que Robocop, les joueurs sont plongés dans l'action avec une série de combats qui frôlent le meurtre. L'impact physique de ces affrontements est impressionnant, avec des adversaires qui peuvent être projetés contre les murs avec une telle force que des débris de béton s'effondrent sur leurs cadavres. Le champ de bataille est jonché de divers explosifs qui agissent de façon comiquement imprévisible, ajoutant une touche d'humour à la violence.
Une analyse des armes
L'arsenal du jeu est assez limité, mais le pistolet-mitrailleur Auto-9 de Robocop est une arme de choix. Les autres options d'armes sont, au mieux, situationnelles et, au pire, superflues, n'étant efficaces qu'après un investissement significatif dans l'arbre de compétences "combat".
L'arbre de compétences
Rogue City utilise un système d'arbre de compétences qui peut sembler excessivement complexe. Un conseil serait d'acquérir le premier niveau de chaque capacité dès que possible pour garder le combat intéressant et diversifié. Parmi les capacités disponibles, on trouve un effet de ralentissement du temps à la Max Payne, des flashbangs intégrés aux yeux de Robocop, et une charge en avant où Robocop avance comme un train de marchandises, renversant tous ceux qui se trouvent sur son chemin.
Le système de démembrement
Le jeu est amélioré par un système de démembrement qui semble privilégier les résultats les plus amusants. Les ennemis peuvent se retrouver privés de leurs membres et crier "Ma main !" en tenant leur moignon mutilé. Si un adversaire se tient près d'un rebord, le tirer peut le faire basculer par-dessus, ses bras et ses jambes s'agitant dans tous les sens.
Les adversaires
Malheureusement, le jeu perd de son intérêt lorsqu'il introduit des ennemis qui ne se désintègrent pas en une pluie de sang. Les combats contre des robots de combat produits en série, bien que moins frustrants que le combat contre un ED-209 défectueux, manquent du charisme (et des cris de mort hilarants) des gangs de rue de Detroit.
Les missions annexes et l'environnement
Entre les missions, les joueurs retournent au commissariat pour subir des évaluations psychologiques de routine, aider les autres officiers à trier des papiers et se promener, profitant des décors tirés du film. Cependant, les missions secondaires voient souvent Robocop se frayer un chemin à travers des tas d'ordures et des flaques d'eau sale qui cachent des mines terrestres destructrices pour la santé. Le gain est rarement à la hauteur des efforts déployés.
L'histoire et les personnages
Pour les fans du film, l'histoire de Rogue City risque de décevoir. L'antagoniste est le frère d'un des amis de gang de Clarence du premier film, cherchant à combler le vide laissé par Clarence et Cain. Le personnage le plus humain est ironiquement Robocop lui-même, doublé par Peter Weller.
Le choix du dialogue
Le jeu offre des options de dialogue qui permettent d'explorer la division entre Robocop et Alex Murphy, exprimée soit par une approche strictement légaliste de la police, soit par l'empathie et le pardon. Ces choix de dialogue sont censés avoir des conséquences, mais elles ne se manifestent que rarement avant la conclusion du jeu.
Performance technique
Techniquement, Robocop : Rogue City est correct, tournant autour de 60 fps en haute résolution sur une configuration de milieu de gamme. Les animations des personnages varient de "correctes" à "mauvaises", et les environnements, sans être exceptionnels, capturent fidèlement la saleté et l'aspect plastique brillant du film original.
Conclusion
En fin de compte, Rogue City n'arrive pas à surpasser son statut de jeu de série B de la même manière que Robocop a transcendé ses origines de film de série B. Trop souvent, le plaisir de faire tomber des gangsters et des malfrats est interrompu, retardé ou gâché par des tâches policières laborieuses qui ne mettent que rarement en valeur l'atout surprenant du jeu : l'écriture des personnages. Nous ne recommanderions Robocop : Rogue City qu'aux véritables inconditionnels ; les autres feraient mieux de se tourner vers le comic de Frank Miller dont Rogue City s'inspire.
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