Test The Casting of Frank Stone : Une grosse déception ?
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Test The Casting of Frank Stone : Une grosse déception ?

Publié le 03 septembre 2024 à 14:16
par Alexandre Jollier

L'univers tentaculaire et en constante évolution de Dead by Daylight, peuplé d'entités surnaturelles semblables à des dieux antiques et de tueurs sous licence, était inévitablement voué à déborder du cadre d'un simple jeu multijoueur asymétrique. Lire les entrées du codex entre des parties intenses truffées de joueurs irrespectueux n'est certes pas le meilleur moyen de profiter d'une narration captivante. Cet univers riche offre un terrain de jeu idéal à explorer, une tâche dont le titre d'aventure narrative de Supermassive Games, The Casting of Frank Stone, semble mieux équipé pour s'acquitter. Malheureusement, être le fer de lance de ce genre de niche depuis une décennie n'a pas vraiment joué en faveur de l'équipe.

 

Test The Casting of Frank Stone : Une grosse déception ?

 

Un écueil familier : l'animation décevante

The Casting of Frank Stone illustre cette inaptitude d'une manière peu différente des jeux précédents de Supermassive Games. Bien que l'expérience soit brillamment détaillée, avec des environnements, des modèles de personnages et un éclairage saisissants (l'absence d'un mode photo se fait cruellement sentir), la façade s'effrite dès que l'action commence. Les membres de la distribution fixent souvent le vide d'un air absent ou gesticulent de manière peu naturelle, au point qu'ils échoueraient sûrement au test de Voight-Kampff. Un comportement aussi robotique brise l'immersion et rend difficile l'investissement émotionnel du joueur.

Cette animation inconsistante dessert l'intrigue, qui souffre déjà de ses propres lacunes. Cela ne signifie pas pour autant que le scénario soit truffé d'erreurs grossières ou d'un dialogue calamiteux ; la médiocrité est plutôt le principal coupable ici. Malgré des performances solides, les échanges entre les membres de l'équipe restent simplement corrects, sans jamais atteindre un niveau de charme ou de profondeur remarquable. Les grands pans de l'intrigue ne sont généralement pas trop difficiles à suivre, mais beaucoup de détails demeurent obscurs ou sont commodément justifiés par le surnaturel. Certains éléments font subtilement écho à Dead by Daylight, tandis que d'autres sont soit expliqués dans les archives enfouies du jeu multijoueur, soit mal retranscrits ici. Le dernier acte bénéficie d'une conception de monstres fantastique et d'une transition fluide vers son matériau source, mais les chapitres qui y mènent sont gâchés par une narration maladroite, trop superficielle pour raconter une histoire significative ou, à tout le moins, digne de cet univers.

 

Un gameplay éculé

The Casting of Frank Stone tente d'utiliser des chemins narratifs divergents pour distraire les joueurs de ses lacunes scénaristiques, mais ce n'est pas non plus la panacée. L'attrait de pouvoir emprunter plusieurs voies s'estompe rapidement en raison du caractère limité et creux de ces choix, même si la nouvelle fonctionnalité Cutting Room Floor permet aux joueurs de continuer à partir de n'importe quelle branche débloquée pour voir de nouvelles scènes sans risquer d'écraser une sauvegarde. Dicter les virages de l'intrigue au moyen de grandes invites binaires ou d'événements chronométrés n'a rien de nouveau ou d'intéressant pour influencer le déroulement d'une œuvre interactive, surtout lorsqu'on s'appuie autant sur ces mécanismes pendant aussi longtemps.

 

Test The Casting of Frank Stone : Une grosse déception ?

 

Un système d'inventaire superflu

Comme dans The Devil in Me, le système d'inventaire de The Casting of Frank Stone n'est essentiellement qu'un ajout superflu, puisqu'il ne transporte que l'objet-clé immédiat et ne nécessite aucune gestion ou réflexion approfondie. Cela a également pour effet de simplifier à l'excès les rares casse-tête du jeu. L'exploration ne mène souvent qu'à un objet à collectionner ou une note, de sorte que s'écarter du chemin le plus direct vers l'objectif ne conduira probablement pas à un cheminement différent ou à un meilleur résultat.

 

Des séquences de tir... techniquement

Il y a cependant quelques sections qui tentent de fusionner le gameplay et l'histoire, et c'est là que le jeu montre un certain potentiel. Les joueurs reçoivent une caméra pour viser le monstre et doivent le filmer jusqu'à ce qu'il explose. Pas d'événements chronométrés ni d'invites bruyantes ; tout repose sur les capacités de visée et de tir du joueur.

Le succès n'est certes pas difficile à obtenir, puisque le rechargement du film est instantané et que la bête a l'agilité d'un paresseux, mais c'est un petit pas dans la bonne direction. The Casting of Frank Stone n'est pas effrayant parce que les joueurs sont si souvent déconnectés des menaces et en sécurité pendant la majeure partie des segments d'exploration. Il n'y a même pas de sauts de peur bon marché, puisque Supermassive Games s'en est heureusement éloigné ces dernières années après en avoir trop abusé. Mais ces segments de tir improvisés apportent tout de même une mince couche de tension et montrent ce que le studio pourrait accomplir s'il tentait de sortir de la petite boîte dans laquelle il s'est enfermé depuis si longtemps.

 

Des améliorations minimes

The Casting of Frank Stone apporte quelques améliorations minimes par rapport à l'approche habituelle de Supermassive Games, comme ses quelques segments de jeu sans événements chronométrés et un aperçu plus clair des chemins narratifs divergents. Mais il s'agit encore de la même formule, avec les mêmes écueils qui ont régulièrement entaché les sorties quasi annuelles du studio dans ce genre. Une écriture médiocre, des animations souvent déconcertantes et un manque d'effroi font de The Casting of Frank Stone une autre entrée acceptable dans le genre de l'horreur/suspense interactif, sans plus.

 

Test The Casting of Frank Stone : Une grosse déception ?

 

Un environnement soigné mais des animations décevantes

Malgré ses défauts narratifs et ludiques, The Casting of Frank Stone brille par ses environnements magnifiquement détaillés, baignés d'un éclairage et d'ombres réalistes. Malheureusement, cette qualité visuelle est régulièrement ternie par des animations saccadées qui brisent l'immersion. Les membres de la distribution fixent souvent le vide d'un air hagard ou gesticulent de manière peu naturelle, au point qu'on les croirait incapables de réussir le test de Voight-Kampff. Un comportement aussi robotique mine la crédibilité de l'expérience et rend difficile l'investissement émotionnel du joueur.

 

Une intrigue parfois confuse

Bien que solides, les performances des acteurs ne suffisent pas à compenser les lacunes du scénario. Si ce dernier n'est pas truffé d'erreurs grossières ou d'un dialogue calamiteux, il pèche plutôt par sa médiocrité. Les échanges entre les membres de l'équipe restent simplement corrects, sans jamais atteindre un niveau de charme ou de profondeur remarquable. Les grands pans de l'intrigue ne sont généralement pas trop difficiles à suivre, mais beaucoup de détails demeurent obscurs ou sont commodément justifiés par le surnaturel.

Certains éléments font subtilement écho à Dead by Daylight, tandis que d'autres sont soit expliqués dans les archives enfouies du jeu multijoueur, soit mal retranscrits ici. Le dernier acte bénéficie d'une conception de monstres fantastique et d'une transition fluide vers son matériau source, mais les chapitres qui y mènent sont gâchés par une narration maladroite, trop superficielle pour raconter une histoire significative ou, à tout le moins, digne de cet univers tentaculaire.

 

Des choix creux et limités

Pour tenter de masquer ses lacunes narratives, The Casting of Frank Stone mise sur des chemins narratifs divergents. Malheureusement, l'attrait de pouvoir emprunter plusieurs voies s'estompe rapidement en raison du caractère limité et creux de ces choix. Même si la nouvelle fonctionnalité Cutting Room Floor permet aux joueurs de continuer à partir de n'importe quelle branche débloquée pour voir de nouvelles scènes sans risquer d'écraser une sauvegarde, dicter les virages de l'intrigue au moyen de grandes invites binaires ou d'événements chronométrés n'a rien de nouveau ou d'intéressant pour influencer le déroulement d'une œuvre interactive, surtout lorsqu'on s'appuie autant sur ces mécanismes pendant aussi longtemps.

 

Test The Casting of Frank Stone : Une grosse déception ?

 

Un système d'inventaire superflu

Tout comme dans The Devil in Me, le système d'inventaire de The Casting of Frank Stone n'est essentiellement qu'un ajout superflu. Il ne transporte que l'objet-clé immédiat et ne nécessite aucune gestion ou réflexion approfondie de la part du joueur. Cette simplification à outrance a également pour effet de rendre les rares casse-tête du jeu bien trop élémentaires. De plus, l'exploration ne mène souvent qu'à un objet à collectionner ou une note, de sorte que s'écarter du chemin le plus direct vers l'objectif ne conduira probablement pas à un cheminement différent ou à un meilleur résultat.

 

Un potentiel inexploité

Cependant, il y a quelques sections qui tentent de fusionner le gameplay et l'histoire, et c'est là que le jeu montre un certain potentiel. Les joueurs reçoivent une caméra pour viser le monstre et doivent le filmer jusqu'à ce qu'il explose. Pas d'événements chronométrés ni d'invites bruyantes ; tout repose sur les capacités de visée et de tir du joueur. Certes, le succès n'est pas difficile à obtenir, puisque le rechargement du film est instantané et que la bête a l'agilité d'un paresseux, mais c'est un petit pas dans la bonne direction.

The Casting of Frank Stone n'est pas effrayant parce que les joueurs sont si souvent déconnectés des menaces et en sécurité pendant la majeure partie des segments d'exploration. Il n'y a même pas de sauts de peur bon marché, puisque Supermassive Games s'en est heureusement éloigné ces dernières années après en avoir trop abusé. Mais ces segments de tir improvisés apportent tout de même une mince couche de tension et montrent ce que le studio pourrait accomplir s'il tentait de sortir de la petite boîte dans laquelle il s'est enfermé depuis si longtemps.

 

Des améliorations minimes

En fin de compte, The Casting of Frank Stone n'apporte que quelques améliorations minimes par rapport à l'approche habituelle de Supermassive Games, comme ses quelques segments de jeu sans événements chronométrés et un aperçu plus clair des chemins narratifs divergents. Mais il s'agit encore de la même formule, avec les mêmes écueils qui ont régulièrement entaché les sorties quasi annuelles du studio dans ce genre. Une écriture médiocre, des animations souvent déconcertantes et un manque d'effroi font de The Casting of Frank Stone une autre entrée acceptable dans le genre de l'horreur/suspense interactif, sans plus.

 

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Une date de sortie pour The Casting of Franck Stone

Première rencontre avec The Casting of Franck Stone

Alexandre Jollier
Alexandre Jollier
A propos de l'auteur
Bonjour à tous ! Je suis Alexandre, votre guide dévoué dans l'univers fascinant des jeux vidéo.
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